- Frey Lindgren
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Inscription : 03/04/2019
Grade : Cheffe Raiksos
"I've gotta keep the calm before the storm~ "
Bruns foncés, reflets cuivrés au soleil// Vairons; le gauche est vert et le droit est bleu // Athlétique // 1m 73
Arme// Sa magie ainsi que Mjölnir (le dit, gros marteau)
Détails notoires //Frey n'est autre que la petite soeur du Chef des Rakennus. Entre "Peste et Coléra", les (mal)chanceux qui ont eu le privilège d'avoir fait la rencontre des deux loustiks doivent certainement encore se demander lequel des deux est le pire.
Frey est bien décidée à ne pas mettre l'ombre d'un pouce de pied dans ce fichu grand nord où il fait bien trop froid.
Frey est une dame, certes, une jolie dame, c'est indéniable, mais, méfiez-vous, son autorité est de fer et elle ne rigole certainement pas avec son camp. Vous avez intérêt à filer droit, et plus vite que ça.
Chez les Raiksos, c'est elle qui dirige. Frey est une dame, certes, c'est même une jolie dame, ce fait est indéniable, mais méfiez-vous, son autorité est de fer, terroriser les nouvelles recrues et remettre dans le droit chemin les indisciplinés est son passe-temps préféré. Elle ne rigole pas avec son camp. Vous avez intérêt à filer droit, et plus vite que ça !
La paperasse, cette maudite paperasse, Frey a une autre passion dans la vie, c'est de fixer ces foutus bout de parchemins, espérant qu'un jour, un beau jour, elle se fasse toute seule, comme par...magie !
La demoiselle a pris l'habitude de se travestir en homme lors de ses voyages à Midgard - et quel homme mes amis...! Si au début, cet exercice avait don de l'agacer, profondément, petit à petit, la Cheffe a fini par y prendre goût. Voilà donc plus de trois générations de Souverains qui pensent que le chef des Raiksos est un homme.
Hululement dans la nuit, doux bruissement du vent qui faisait onduler le feuillage des arbres centenaires. Doucement, des paupières ensommeillées s’entrouvraient. Ce chant de la nuit avait fini par tirer la jeune femme de son sommeil, bien trop léger.
Ses mains se portaient à son visage, frottant sans grande délicatesse ses yeux à peine éveillés. Un long soupire s’échappait d’entre ses lèvres tandis qu’elle parcourait de ses iris bicolores la pièce vide de toute présence humaine, tout comme sa couche. C’est sans grande surprise qu’elle constatait que celui qui c’était pourtant bel et bien endormi à ses côtés la veille ne semblait plus être dans la hutte.
Comme à chaque fois, et ce depuis des années, lorsqu’elle venait à se retrouver seule, lorsque le sommeil la quittait, ce maudit sommeil qui ne voulait plus venir à elle, elle se glissait hors de son lit. Alors que l’Astre du Jour commençait à montrer le bout de son nez, illuminant petit à petit le ciel nocturne de ses doux rayons dorés, la jeune femme sortait de sa hutte, sans un bruit. En toute discrétion, dans le mutisme le plus total, la belle parcourait ces allées qu’elle ne connaissait que trop bien.
Guidée par l’odeur des épicéas, des pins et autres conifères, elle s’éloignait, laissant derrière elle son campement, se dirigeant vers un petit bosquet. Le vent, froid, presque glacial s’engouffrait dans ses bruns cheveux, les faisant voleter dans les airs.
Son refuge, ce lieu où elle pouvait s’isoler, il n’avait changé depuis ces longues années. Petite clairière, bénie par la lueur de la Lune, endroit ayant certainement, autrefois, servit à prier des Dieux qui désormais était disparus, morts, lieu de culte, un lieu de mystère, il était devenu son havre de paix. La jeune femme pouvait s’y délecter du silence, ce merveilleux silence qui ne régnait que dans les heures les plus sombres et tardives de la journée, loin des bruits et de l’agitation du campement.
Ce soir, elle était bien trop fatiguée que pour réfléchir, mais elle ne l’était pas assez pour pouvoir se reposer, c’est pourquoi, elle souhaitait simplement se souvenir. Assise sur une souche encore humide, elle s’appuyait, contre le bois rugueux de l’arbre. Ses paupières se refermaient, plongée dans la noirceur, elle s’abandonnait à ses pensées, laissant les ombres de son passé se frayer un chemin jusqu’à elle pour l’envahir.
Les stèles anciennes, la douce caresse du vent, le chant des arbres et des oiseaux nocturnes, à cet instant, elle ne pouvait penser qu’à une seule personne, à cet imbécile, isolé, loin d’elle dans le Nord. Son cher et tendre frère. Même si le temps s’était écoulé, que des choses avaient changées, évoluées autour d’eux, que des kilomètres les séparaient, il n’y avait pas un jour, pas un seul, où Frey ne songeait à lui.
Enfance bercée par des instants de bonheur, de rire, de joie, mais aussi tâchée, hantée par des souvenirs beaucoup plus amers, bien plus sombres. Instants de détresse, de violence, elle chérissait malgré tout ces moments ou du moins, elle ne souhaitait surtout pas les oublier. Après tout, c’était là, la source même de cette relation qu’elle partageait désormais avec son fraternel, unis à jamais, dans les bons comme dans les pires moments.
Jamais elle n’oublierait, ce jour maudit, innocence perdue. Son obsession était née à l’instant même où elle comprit que les cris, les actes de son père n’étaient pas des jeux et que les bleus qui apparaissaient sur le corps de sa mère et de son frère n’étaient pas anodins. Alors, elle avait juré, devant les Dieux, de le protéger. Elle, l’enfant chétive que son père épargnait, pour une raison inconnue, s’interposait, détournait la rage de son paternel comme elle le pouvait, laissant à son frère l’opportunité de décamper.
Mais plus les jours passaient, plus les mois avançaient, et cette colère, la haine que portait son père envers son fils, elles ne semblaient s’apaiser. L’impuissance de sa mère, ce sentiment d’injustice, elle en était dégoûtée, folle de rage. La jeune fillette, bien trop émotive, couvait et grondait son frère lorsque celui-ci cachait, chaque jour un peu plus ses blessures, se renfermant sur lui-même, l’épargnant, la mettant elle à l’écart de cette violence quotidienne.
Admiration, fascination, mais aussi, beaucoup d’effroi, elle admirait parfois, observant de loin, les entraînements que son père imposait à Sven. Encore innocente et bien naïve, la petite fermière n’avait à cette époque pas la moindre idée du terrible dessin auquel son paternel destinait celui qu’il avait enfanté.
Bien décidée à ne pas laisser son aîné s’isoler, dès que l’occasion se présentait, la jeune Frey partait promener, littéralement, son frère au village, sa petite main ancrée dans la sienne, plus large, rugueuse, elle le traînait avec force et résolution au village, l’obligeant à rencontrer des gens. Elle l’empêchait de fuir à coup de larmes, mines boudeuses ou ce fameux regard orageux dont elle avait le secret.
La fillette avait peur pour Sven, une angoisse presque irrationnelle. Ce besoin de le protéger coûte que coûte, qu’elle développait un peu plus chaque jour, cette envie qu’elle avait de braver tous les dangers, de lui montrer les merveilles de leur petit monde, ce tourbillon de sentiments réveilla en elle quelque chose de nouveau, une force qui était enfouie au plus profond d’elle.
Toujours assise, éclairée par la Lune, son cœur, envahit d’un sentiment de reconnaissance. Elle qui jouait avec quelques mèches de ses cheveux, se demandait, encore aujourd’hui ce que Diable elle serait devenue sans Sven à ses côtés pour l’épauler. Ils étaient liés, à jamais, ils s’étaient protégés l’un l’autre, et ça, personne au monde ne pourrait le leur enlever.
Elle se souvenait, du jour, où cette énergie nouvelle, ces capacités inconnues s’étaient soudainement éveillées en elle. La jeune fillette savait, déjà à cette époque, que la seule personne sur qui elle pouvait compter, vers qui elle pouvait se tourner, était son frère. Grâce à lui, elle apprit à maîtriser, petit à petit, ces pouvoirs qui coulaient dans ses veines. Il l’avait cachée, innocentée, il lui avait permise d’être loin des regards noirs de son père.
Ses lèvres esquissèrent un doux sourire alors ses pensées se tournaient vers la deuxième personne, sur ces terres qui comptait le plus à ces yeux. Comment ne pas sourire alors qu'elle songeait au seul être avec qui, lorsqu’il était jeune, son têtu de frère s’était lié d’amitié ? Ce petit seigneur local… Frey en avait presque été jalouse, même si au fond, elle était bien heureuse de savoir que ce bougre n’était plus seul, elle n’avait pu s’empêcher de voir en Rihen un rival. Ce voleur d’attention, il partait bien trop souvent à son goût en vadrouille avec Sven.
Elle devait bien l’admettre, entre elle et son amant, il n’y avait pas eu de coup de foudre. La jeune fillette, jalouse, assoiffée elle aussi d’aventures, ne désirait être laissée pour compte et quand elle le pouvait, elle suivait les impétueux garnements, les talonnant dans leurs bêtises. Malheureusement pour elle, bien souvent, sa mère la rattrapait, lui scandant que sa place était à la maison, quelque part entre les fourneaux et les … lessives.
Surtout ne pas pleurer, ne pas laisser cette tristesse envahir son visage, elle ne devait pas céder à l’appel des larmes. Ces larmes, les maudites, qui ne demandaient qu’à couler. Elle qui n’avait que 13 ans, encore une enfant, mais plus vraiment, était déterminée à affronter le départ de son frère comme une adulte. Armée de tout son courage, de toute sa bravoure, elle faisait face à ce départ comme elle le pouvait. Cet imbécile qu’elle aimait tant, elle l’avait enlacé de toute ses forces, sans relâche, elle lui répétait qu’ils se retrouveraient, qu’il avait intérêt à rester en vie et de lui revenir sain et sauf.
C’est dans les bras de celui qu’elle avait longtemps jalousé, qu’elle avait souvent regardé d’un œil à la fois mauvais mais aussi parfois admiratif qu’elle trouva refuge. Rien de bien romantique à cette époque, le petit noble n’avait été qu’une épaule attentive, compréhensif, un pilier temporaire mais nécessaire, avant que lui aussi, rattrapé par son destin, parte loin d’elle. La jeune fille se retrouvait ainsi seule, perdue, sans repère, entourée d’une mère affaiblie et d’un père rongé par un mal sombre, un mal intérieur.
C’est le jour du départ de son frère, que Frey fit une autre promesse, elle avait fait le serment que plus jamais, elle ne se sentirait aussi impuissante. Elle avait sa magie, et bien, il ne lui restait plus qu’à apprendre à manier les armes. Elle ne voulait dépendre de personne. Indépendante, forte, elle n’avait besoin que d’elle et elle seule pour pouvoir survivre dans ce monde et retrouver, un jour, elle en était sûre, son frère.
C’est ainsi que les années passèrent et s’écoulèrent. Parfois, elle recevait des nouvelles de Sven, mais plus jamais il n’était revenu au village. Sa mère, affaiblie par les années de violence, par la perte de son fils, par la maladie, rendit son dernier souffle lorsque la jeune Frey avait 20ans. Il ne restait plus qu’elle et son père.
Ce salaud n’était plus assez sobre que pour pouvoir se préoccuper de sa fille, ce qui n’était pas plus mal. Elle vivait sa vie comme elle l’entendait, elle survivait, s’entraînant chaque jour, sans relâche, jonglant entre les petits boulots, faisant tourner la ferme comme elle le pouvait.
C’est peu de temps avant le Ragnarök, comme s’il l’avait senti, que son paternel décidait enfin à passer l’arme à gauche. La jeune fille savait, elle se doutait, au bout de toutes ces années vécues à ses côtés que la perversion qui habitait le cœur et l’esprit de son père était profonde, qu’il ne connaîtrait certainement aucun apaisement, même après la mort pour tout ce mal qu’il avait semé. Mais jamais, pas une seule seconde elle n’avait songé que la haine qu’ils leur portait était telle. Jamais elle n’aurait imaginé qu’il avait simplement vendu son fils, la chair de sa chair en contrepartie de sa liberté, à lui. Égoïste. Même sur son lit de mort, il n’avait émis de regrets, jamais il n’avait demandé pardon. Il s’était contenté de lui expliquer la terrible vérité, lui avouant presque qu’il n’aurait préféré ne jamais les avoir, qu’ils n’avaient fait que gâcher sa vie. Ces aveux fait, souriant presque, satisfait, il était mort comme il avait vécu, sans honneur, sans dignité.
Quelques jours plus tard, Frey rejoignait les défenses humaines. Toute cette période de sa vie, elle lui semblait tellement confuse, comme si elle l’avait rêvée.
Tourbillon d’émotions, retrouvailles. L’Apocalypse lui aurait au moins permise de retrouver son frère ainsi que Rihen. Passage de la porte, cadeau empoissonné d’Odin. La mort de Thor. La voilà qui se retrouvait avec entre les mains un outil divin, Mjölnir. Elle ne savait trop pourquoi elle avait été choisie, longtemps, elle s’était sentie indigne d’un tel don, mais Frey était droite, Frey était fière, et Frey n’avait pas hésité à prouver sa valeur, elle honorerait ce présent.
Un froissement fit sursauter, la jeune femme, la faisait revenir soudainement à la réalité. Un sourcil arqué, elle observait cette silhouette qui essayait de se faufiler en toute discrétion au travers de la verdure du bosquet, se frayant un chemin vers la jeune femme. Elle l’accueillit d’un rire moqueur.
« Tu m’as trouvée. »
Il se contentait de lui jeter un regard coupable, s’installant à ses côtés, l’enlaçant doucement afin de la couvrir d’une épaisse fourrure, se retenant de la gronder d’être sortie à peine habillée.
« Tu réfléchis aux entraînements à infliger à tes nouvelles recrues ? »
« Non, je pensais au…passé. »
Se blottissant doucement contre lui, elle se remémorait ces moments qu’ils avaient partagé ensemble, depuis toutes ces années. Maladroitement, ils avaient fini par comprendre qu’ils étaient destinés à s’aimer, malgré les disputes, les mésententes, la timidité, la pudeur, ils ne pouvaient faire autrement que de revenir l’un vers l’autre.
Et si son adoré de grand frère ne s’en était pas mêlé, il aurait peut-être fallu une autre cinquantaine d’années avant que Rihen et Frey ne se décident à ouvrir les yeux.
Depuis la fin du Monde beaucoup de chose avaient changées. Depuis qu’elle était à la tête du camp Raiksos, elle n’avait pas l’occasion de voir Sven aussi souvent qu’elle aurait souhaité, mais pourtant, l’amour qu’elle portait pour son bêta de frère était infini.
Alors que le soleil se levait, les deux tourtereaux toujours blottit, timides, se remémoraient ces souvenirs d’antan, ce passé qui certaines nuits les hantaient mais qui les rapprochait, pour toujours et à jamais.
Âge // La vingtaine ~
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OC de Vinogradov Aleksei ainsi qu'un autre OC dont je n'ai pas retrouvé le nom de l'auteur // <strong>Frey Lindgren</strong>
- Sven Lindgren
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Inscription : 15/01/2011
Grade : Leader Rakennus
Re: "I've gotta keep the calm before the storm~ "
BIENVENUE PARMI NOUS LA FRANGINE :keur1:
Hâte d'en lire plus, le début me vend déjà du rêve ~
- Eldrid Ødegårdóttir
- Messages : 7
Inscription : 02/04/2019
Grade : Mercennaire et soldat
Re: "I've gotta keep the calm before the storm~ "
Bon courage pour la rédaction de ta fiche ainsi que ta validation !
- Loki
- Messages : 280
Inscription : 11/07/2013
Re: "I've gotta keep the calm before the storm~ "
Félicitations !
Te voilà validé(e) ~ Tu vas pouvoir aller découvrir tout ce qui se cache à Yggdrasill, explorer toute la carte ; et pourquoi pas rencontrer un dragon ? Tu as tout ce qu'il te faut pour ton voyage : une couleur qui en jette, et un rang tout neuf.
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