- Loki
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För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Jeu 4 Avr - 22:43
Les couloirs sont déserts.
Loki n’est pas pour s’en plaindre ; loin de là, même. Moins il côtoie les membres du gratin, mieux il se porte, au final. Et ce n’est pas avec les bras chargés de la paperasse qu’il s’évertue à faire passer d’un endroit à l’autre qu’il a ne serait-ce qu’envie d’interagir avec qui que ce soit de la petite ou haute noblesse de la cour de Midgard. Au détour d’un escalier, il vérifie, machinalement, qu’il n’y a personne à le suivre. La cage courbée est vide de toute présence autre que la sienne.
Un soupir lui échappe ; il y a tellement d’écho dans les parages, il a parfois l’impression d’être suivi. Et ça lui tape aimablement sur le système. Il a encore la tête lourde de la veille, les paupières qui font de la résistance. A partir d’un moment, ses souvenirs se floutent. Sa seule certitude, c’est d’avoir ouvert la porte de ses appartements pour aller s’échouer lamentablement sur son lit. Fin de l’histoire.
Et la paperasse qui s’accumule. Appuyé contre un mur, Loki remet en place un morceau de la pile qui menace de saluer le sol. C’est la dernière qu’il veut ramener vers ses pénates, où il est autrement plus tranquille pour travailler, bizarrement. L’espace est également moins exigu que le réduit qu’il s’était transformé en bureau ; l’avantage, également, de pouvoir changer de pièce si quelqu’un frappe à la porte est entré en ligne de compte. Une fois sûr qu’aucun papier n’aura la bonne idée de s’envoler au moindre courant d’air, le conseiller du roi reprend son périple qui prend fin au bout du couloir.
Ou quelque chose d’approchant. A force de longer les murs, il les connaît presque par cœur, mais ils ont la fâcheuse tendance de se ressembler. Il lui reste peut-être encore une volée d’escaliers à monter, pourquoi pas des gens à esquiver. A moins que l’écho ne porte les voix des autres vraiment loin. Là-dessus, il a quand même un doute. Les deux énergumènes dont il perçoit plus ou moins vaguement l’échange ne doivent pas être loin, ce qui ne manque pas de lui faire lever les yeux au ciel. Comble du marché, il y a fort à parier qu’ils le reconnaîtront, si jamais ils le croisent.
Il n’est pas excessivement compliqué à trouver, dans la foule. Alors dans un corridor au combien désertique, éclairé par quelques pauvres ouvertures appelées fenêtres et une ou deux torchères...
Mais il ne croise absolument personne. L’écho lui joue des tours ; la fatigue, encore plus. La pile de papiers commence à peser son poids, il peut sentir les tendons de ses épaules tirer et ses poignets souffrir de rester dans la même position depuis un temps plutôt indéfini.
Il fait d’abord son possible pour ignorer les signaux transmis par ses nerfs, finalement, son attention se focalise dessus. A tel point qu’il ne remarque pas le reste. Jusqu’à ce que le monde décide de basculer.
Loki n’est pas pour s’en plaindre ; loin de là, même. Moins il côtoie les membres du gratin, mieux il se porte, au final. Et ce n’est pas avec les bras chargés de la paperasse qu’il s’évertue à faire passer d’un endroit à l’autre qu’il a ne serait-ce qu’envie d’interagir avec qui que ce soit de la petite ou haute noblesse de la cour de Midgard. Au détour d’un escalier, il vérifie, machinalement, qu’il n’y a personne à le suivre. La cage courbée est vide de toute présence autre que la sienne.
Un soupir lui échappe ; il y a tellement d’écho dans les parages, il a parfois l’impression d’être suivi. Et ça lui tape aimablement sur le système. Il a encore la tête lourde de la veille, les paupières qui font de la résistance. A partir d’un moment, ses souvenirs se floutent. Sa seule certitude, c’est d’avoir ouvert la porte de ses appartements pour aller s’échouer lamentablement sur son lit. Fin de l’histoire.
Et la paperasse qui s’accumule. Appuyé contre un mur, Loki remet en place un morceau de la pile qui menace de saluer le sol. C’est la dernière qu’il veut ramener vers ses pénates, où il est autrement plus tranquille pour travailler, bizarrement. L’espace est également moins exigu que le réduit qu’il s’était transformé en bureau ; l’avantage, également, de pouvoir changer de pièce si quelqu’un frappe à la porte est entré en ligne de compte. Une fois sûr qu’aucun papier n’aura la bonne idée de s’envoler au moindre courant d’air, le conseiller du roi reprend son périple qui prend fin au bout du couloir.
Ou quelque chose d’approchant. A force de longer les murs, il les connaît presque par cœur, mais ils ont la fâcheuse tendance de se ressembler. Il lui reste peut-être encore une volée d’escaliers à monter, pourquoi pas des gens à esquiver. A moins que l’écho ne porte les voix des autres vraiment loin. Là-dessus, il a quand même un doute. Les deux énergumènes dont il perçoit plus ou moins vaguement l’échange ne doivent pas être loin, ce qui ne manque pas de lui faire lever les yeux au ciel. Comble du marché, il y a fort à parier qu’ils le reconnaîtront, si jamais ils le croisent.
Il n’est pas excessivement compliqué à trouver, dans la foule. Alors dans un corridor au combien désertique, éclairé par quelques pauvres ouvertures appelées fenêtres et une ou deux torchères...
Mais il ne croise absolument personne. L’écho lui joue des tours ; la fatigue, encore plus. La pile de papiers commence à peser son poids, il peut sentir les tendons de ses épaules tirer et ses poignets souffrir de rester dans la même position depuis un temps plutôt indéfini.
Il fait d’abord son possible pour ignorer les signaux transmis par ses nerfs, finalement, son attention se focalise dessus. A tel point qu’il ne remarque pas le reste. Jusqu’à ce que le monde décide de basculer.
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Ven 5 Avr - 12:01
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Loki & Lilja
« You know, you shouldn't try to catch the floor with your head. »
Lilja grommelle d’un ton bas. D’un pas tranquille elle remonte les couloirs tout en prenant le temps d’en observer les recoins avec soin. L’objectif du jour ? Retrouver sa boule de poils rousse qui, de toute évidence, a décrété que ce serait bien de disparaître le temps d’une journée. Même si la jeune femme fait confiance à Fauve pour prendre soin de lui -après tout c’est un grand gaillard débrouillard- elle ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter. Ce félin est malin, certes, mais il est aussi un rien téméraire et parfois il n’a pas les meilleures idées au monde. Comme le jour où il s’est dit que ce serait drôle d’aller taquiner un chien de la taille d’un poney en lui mordant la queue. Parce que contrairement aux autres chats, Fauve n’a pas détalé pour se cacher en hauteur. Non non. Enfin si, ça a été son premier réflexe. Sauf qu’en cours de route il s’est soudain rappelé qu’il valait mieux que ça et a donc pilé net, tourné les talons et sauter à la face du cabot. L’effet de surprise et quelques coups de griffes ont suffit à ce que le chien file au loin la queue entre les pattes, mais si le molosse avait été plus courageux l’histoire aurait pu très mal se terminer…
Voilà pourquoi Lilja tient à retrouver sa peluche sur pattes. Allez savoir dans quel bourbier il aurait encore bien pu se fourrer. Un profond soupir échappe à la demoiselle. Aucun signe de ce bougre d’animal. C’est à désespérer. Les poings sur les hanches, elle commence à se dire que si ça se trouve, Fauve l’attend juste bien sagement dans sa chambre. Allongé de tout son long sur le lit comme s’il lui appartenait. Et c’est qu’en plus il serait capable de la bouder pour ne pas avoir été là au moment où lui est arrivé. Bon, demi-tour.
Au moment où elle pivote pour rentrer, un grand bruit résonne dans tout le couloir. Ouh, si ça ce n’est pas le son caractéristique de quelqu’un qui vient de se vautrer royalement dans un escalier, elle veut bien être changée en descente de lit. Poussée par la curiosité, Lilja se décide à aller voir par elle-même quel génie n’a pas su coordonner correctement ses pieds.
… Ah. Mais ne serait-ce pas Loki, étalé au milieu d’une pile dispersée de paperasse ? Mais si, c’est bien lui. Arrivé il y a quelque chose comme six mois à la cour de Midgard, elle n’a pas encore vraiment eu l’occasion de le croiser, mais il est difficile de le louper, c’est un fait. Impressionnant, la rapidité avec laquelle il s’est fait une place à la capitale. Lilja se rappelle alors qu’elle est censée être médecin.
- Rien de cassé ? Pas la peine de demander s’il va bien, la chute a sans douté été douloureuse, la question serait idiote. Histoire de ne pas passer totalement pour une sauvage, elle pose un genou à terre et commence à rassembler les feuilles volantes.
Voilà pourquoi Lilja tient à retrouver sa peluche sur pattes. Allez savoir dans quel bourbier il aurait encore bien pu se fourrer. Un profond soupir échappe à la demoiselle. Aucun signe de ce bougre d’animal. C’est à désespérer. Les poings sur les hanches, elle commence à se dire que si ça se trouve, Fauve l’attend juste bien sagement dans sa chambre. Allongé de tout son long sur le lit comme s’il lui appartenait. Et c’est qu’en plus il serait capable de la bouder pour ne pas avoir été là au moment où lui est arrivé. Bon, demi-tour.
Au moment où elle pivote pour rentrer, un grand bruit résonne dans tout le couloir. Ouh, si ça ce n’est pas le son caractéristique de quelqu’un qui vient de se vautrer royalement dans un escalier, elle veut bien être changée en descente de lit. Poussée par la curiosité, Lilja se décide à aller voir par elle-même quel génie n’a pas su coordonner correctement ses pieds.
… Ah. Mais ne serait-ce pas Loki, étalé au milieu d’une pile dispersée de paperasse ? Mais si, c’est bien lui. Arrivé il y a quelque chose comme six mois à la cour de Midgard, elle n’a pas encore vraiment eu l’occasion de le croiser, mais il est difficile de le louper, c’est un fait. Impressionnant, la rapidité avec laquelle il s’est fait une place à la capitale. Lilja se rappelle alors qu’elle est censée être médecin.
- Rien de cassé ? Pas la peine de demander s’il va bien, la chute a sans douté été douloureuse, la question serait idiote. Histoire de ne pas passer totalement pour une sauvage, elle pose un genou à terre et commence à rassembler les feuilles volantes.
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Ven 5 Avr - 13:19
« ... Aïe. »
C’est un constat plus qu’autre chose ; mais il faut admettre que le sol est dur. Loki soupire. Au moins, il ne tombera pas plus bas, pas à moins de glisser dans les escaliers, mais ceux-ci sont suffisamment éloignés pour que ça n’arrive pas. Il lève machinalement un pied, déloge la pointe de sa chaussure de l’anfractuosité responsable de la chute. Encore une dalle, à moitié déchaussée, à laquelle il n’a pas fait attention.
Difficile de regarder où on va, d’un côté, quand on ne voit pas le sol. En parlant de sol, justement, il y a des pas qui se rapprochent. Le conseiller du roi étouffe un juron et fait un mouvement pour commencer à se relever. Trop tard ; raté. La personne ne devait vraiment pas être loin, puisqu’elle est déjà là.
Tant pis. De toute façon, il est déjà par terre, ça ne peut pas être pire. Il ne tombera pas plus bas, au sens propre comme au figuré. Le conseiller du roi jette un bref coup d’œil à la nouvelle arrivante. Il l’a déjà vue quelque part, ça, il en est certain. De là à se souvenir de son nom... il est bien obligé d’admettre que la rapidité d’esprit lui fait défaut sur l’instant.
« Ça va... Je crois, il finit par répondre, plus machinalement qu’autre chose, finissant par se relever et commencer à ramasser les feuilles qui sont dans ses environs les plus proches.
Il va être bon pour toutes les trier. Une fois de plus ; pas comme s’il n’avait pas déjà l’habitude, il aurait juste aimé s’en passer pour aujourd’hui. Ça lui prend quelques secondes pour se rendre compte qu’il y a un petit quelque chose qui cloche, peut-être, un peu. Une légère sensation de piqûre, à la base de son poignet. Loki laisse le début assez prometteur d’une pile de feuilles en plan, le temps de remonter un peu sa manche pour vérifier l’étendue des dégâts.
« Allons bon..., il soupire.
Rien de grave. Juste une petite écorchure, il pourra remercier les pierres qui façonnent le château. Mais dans l’idée, ça ruine un peu plus sa journée, déjà pas superbement partie. Tant pis, de toute façon, il y a des jours, comme ça, ou rien ne va correctement. Il suffit d’inclure le gratin au programme pour que tout commence à aller de travers pour lui, alors un peu plus, un peu moins... Loki ne se considère plus vraiment comme à ça près, et termine de récupérer ses papiers, avant de regarder celle qui l’a rejoint.
Non, vraiment, il est sûr et certain de l’avoir déjà vue, peut-être même qu’ils se sont déjà parlé ; qu’est-ce qu’il en sait. En tout cas, il ne se souvient vraiment pas de son nom, alors...
« ... Merci. Pour les papiers. »
C’est tout de même la moindre des choses.
C’est un constat plus qu’autre chose ; mais il faut admettre que le sol est dur. Loki soupire. Au moins, il ne tombera pas plus bas, pas à moins de glisser dans les escaliers, mais ceux-ci sont suffisamment éloignés pour que ça n’arrive pas. Il lève machinalement un pied, déloge la pointe de sa chaussure de l’anfractuosité responsable de la chute. Encore une dalle, à moitié déchaussée, à laquelle il n’a pas fait attention.
Difficile de regarder où on va, d’un côté, quand on ne voit pas le sol. En parlant de sol, justement, il y a des pas qui se rapprochent. Le conseiller du roi étouffe un juron et fait un mouvement pour commencer à se relever. Trop tard ; raté. La personne ne devait vraiment pas être loin, puisqu’elle est déjà là.
Tant pis. De toute façon, il est déjà par terre, ça ne peut pas être pire. Il ne tombera pas plus bas, au sens propre comme au figuré. Le conseiller du roi jette un bref coup d’œil à la nouvelle arrivante. Il l’a déjà vue quelque part, ça, il en est certain. De là à se souvenir de son nom... il est bien obligé d’admettre que la rapidité d’esprit lui fait défaut sur l’instant.
« Ça va... Je crois, il finit par répondre, plus machinalement qu’autre chose, finissant par se relever et commencer à ramasser les feuilles qui sont dans ses environs les plus proches.
Il va être bon pour toutes les trier. Une fois de plus ; pas comme s’il n’avait pas déjà l’habitude, il aurait juste aimé s’en passer pour aujourd’hui. Ça lui prend quelques secondes pour se rendre compte qu’il y a un petit quelque chose qui cloche, peut-être, un peu. Une légère sensation de piqûre, à la base de son poignet. Loki laisse le début assez prometteur d’une pile de feuilles en plan, le temps de remonter un peu sa manche pour vérifier l’étendue des dégâts.
« Allons bon..., il soupire.
Rien de grave. Juste une petite écorchure, il pourra remercier les pierres qui façonnent le château. Mais dans l’idée, ça ruine un peu plus sa journée, déjà pas superbement partie. Tant pis, de toute façon, il y a des jours, comme ça, ou rien ne va correctement. Il suffit d’inclure le gratin au programme pour que tout commence à aller de travers pour lui, alors un peu plus, un peu moins... Loki ne se considère plus vraiment comme à ça près, et termine de récupérer ses papiers, avant de regarder celle qui l’a rejoint.
Non, vraiment, il est sûr et certain de l’avoir déjà vue, peut-être même qu’ils se sont déjà parlé ; qu’est-ce qu’il en sait. En tout cas, il ne se souvient vraiment pas de son nom, alors...
« ... Merci. Pour les papiers. »
C’est tout de même la moindre des choses.
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Ven 5 Avr - 22:31
För det jag bjuder så gerna
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Chercher son chat mais tomber sur un conseiller royal qui vient de dire bonjour au sol de façon relativement violente… On pourrait se demander si ce n’est pas le début d’une mauvaise blague. Comment est-ce qu’il a fait son compte pour se retrouver le nez par terre, ça c’est une question à laquelle Lilja aimerait bien avoir une réponse. Ceci dit le peu de tact qu’elle possède la garde de verbaliser cette interrogation. Sa mère serait fière, si elle savait.
Il ne leur faut pas plus d’une ou deux minutes pour rassembler les feuilles volantes, que la demoiselle s’empresse de restituer à leur propriétaire légitime. Curieuse, elle l’est sans aucun doute, et c’est justement parce qu’elle se connaît si bien qu’elle ne tarde pas à retourner ladite paperasse. Un coup d’oeil a si vite fait de s’égarer. Alors peut-être que ce n’est pas important, qu’il ne s’agit que des notes de frais de la dernière réception, ou bien encore des emplois du temps des domestiques se chargeant du ménage, mais dans le doute mieux valait s’abstenir. Il manquerait plus qu’elle fourre par mégarde son nez dans une affaire importante, tiens… Ah non, très peu pour elle. Bonjour les ennuis que ça lui causerait.
C’est néanmoins une oeillade curieuse que Lilja porte au poignet de son vis-à-vis. Elle arque un tantinet un sourcil devant la petite plaie. Est-ce qu’il vient vraiment de se blesser en trébuchant dans un couloir ? De toute évidence, oui. Un peu plus et elle applaudirait bien l’exploit. Toutefois Lilja a été bien élevée, et elle se contente donc d’opiner du chef très légèrement.
- Pas la peine de me remercier, c’est normal. D’ordinaire, elle aurait probablement considéré la conversation comme terminée et tourné les talons pour s’en aller. C’est qu’elle a encore un félin fugueur à retrouver, mine de rien. Ceci dit sa conscience professionnelle vient la titiller quelque peu.
- Vous voulez peut-être que je jette un oeil à ça ? s’entend-elle demander en indiquant l’égratignure de Loki du bout de l’index. Je suis médecin. Pourquoi est-ce qu’elle a ressenti le besoin de le préciser ? Aucune idée. Au fond elle ne cherche pas à comprendre plus que ça.
Il ne leur faut pas plus d’une ou deux minutes pour rassembler les feuilles volantes, que la demoiselle s’empresse de restituer à leur propriétaire légitime. Curieuse, elle l’est sans aucun doute, et c’est justement parce qu’elle se connaît si bien qu’elle ne tarde pas à retourner ladite paperasse. Un coup d’oeil a si vite fait de s’égarer. Alors peut-être que ce n’est pas important, qu’il ne s’agit que des notes de frais de la dernière réception, ou bien encore des emplois du temps des domestiques se chargeant du ménage, mais dans le doute mieux valait s’abstenir. Il manquerait plus qu’elle fourre par mégarde son nez dans une affaire importante, tiens… Ah non, très peu pour elle. Bonjour les ennuis que ça lui causerait.
C’est néanmoins une oeillade curieuse que Lilja porte au poignet de son vis-à-vis. Elle arque un tantinet un sourcil devant la petite plaie. Est-ce qu’il vient vraiment de se blesser en trébuchant dans un couloir ? De toute évidence, oui. Un peu plus et elle applaudirait bien l’exploit. Toutefois Lilja a été bien élevée, et elle se contente donc d’opiner du chef très légèrement.
- Pas la peine de me remercier, c’est normal. D’ordinaire, elle aurait probablement considéré la conversation comme terminée et tourné les talons pour s’en aller. C’est qu’elle a encore un félin fugueur à retrouver, mine de rien. Ceci dit sa conscience professionnelle vient la titiller quelque peu.
- Vous voulez peut-être que je jette un oeil à ça ? s’entend-elle demander en indiquant l’égratignure de Loki du bout de l’index. Je suis médecin. Pourquoi est-ce qu’elle a ressenti le besoin de le préciser ? Aucune idée. Au fond elle ne cherche pas à comprendre plus que ça.
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Ven 5 Avr - 23:19
Bon, et maintenant ; il semblerait que la discussion va tout simplement s’arrêter là. Elle a à peine commencé, d’ailleurs, on ne peut pas vraiment appeler ça une discussion. Tout bien réfléchi, ce n’est pas pour lui déplaire. Maintenant qu’il a récupéré toute sa paperasse, il ne lui reste plus qu’à aller la ranger dans ses quartiers. Retourner organiser les piles qui ont commencé à fleurir çà et là dans ses appartements, piégeant un peu le passage qu’il est le seul à arpenter de toute façon.
Pas comme s’il avait vraiment apprécié le tapis qui recouvre le sol de pierres froides, ça ne lui fait ni chaud ni froid de ne plus le voir. Il s’apprête donc à juste contourner la quasi parfaite inconnue et continuer sa route quand celle-ci s’adresse à nouveau à lui. Désigne son poignet.
Auquel il jette un bref coup d’œil. C’est vraiment trois fois rien.
« Hum... Ça devrait aller, merci, répond d’abord Loki, en bougeant légèrement le coude pour tenter de rajuster un peu sa manche.
Elle retombe à peu près correctement sur son poignet. Et l’autre ? Elle est médecin. Ah. Fort bien, a-t-il envie de dire ; elle est médecin, tant mieux pour elle, d’une certaine manière. Elle ne doit pas spécialement manquer d’occupation, à la cour de Midgard. Puisqu’elle est... médecin. Médecin, exactement ; et ça lui revient, tout doucement. La couleur des cheveux, surtout, c’est ce qui lui revient en tête. Alwine Andersen a une fille. Et comme ce n’est pas Alwine Andersen qu’il a devant les yeux.
C’est forcément la fille. Et une bonne raison d’obtempérer ; même si, finalement, Loki craint surtout le père. Et que ce dernier n’a aucune raison de se mêler de tout ça, pas vrai ?
« Enfin..., il reprend, en revenant un peu sur sa décision ; et en se disant qu’avec du bol, elle lui trouvera toujours autre chose et lui épargnera le gratin avec une excuse indiscutable. « Si vous voulez regarder de plus près, j’aimerais juste pouvoir aller déposer ce bazar là où il doit être, histoire d’en être débarrassé pour de bon. »
Pour de bon, ou presque.
« C’est juste au bout du couloir. »
Il se sent un peu obligé de le préciser. Mais bon. Maintenant qu’il est sûr d’être presque arrivé à destination, autant informer mademoiselle Andersen qu’elle n’aura pas à le suivre pendant vingt minutes dans les couloirs et escaliers du château. Il en a marre des escaliers, Loki. Il a l’impression de ne voir que ça. Alors au final, il a un bref haussement d’épaules et se contente de reprendre sa route.
Elle le suivra si elle a envie ; du reste, il ne dit rien, il se contente de rejoindre ses quartiers. D’ouvrir la porte tant bien que mal, en ayant les deux mains occupées. Est-ce qu’Andersen fille le suit encore ; comment est-ce qu’elle s’appelle, déjà ? Il n’a absolument pas retenu son prénom, mais il a plus urgent à faire dans l’instant.
Comme poser sa pile de paperasse entre deux autres qui traînent déjà là depuis deux ou trois jours.
Pas comme s’il avait vraiment apprécié le tapis qui recouvre le sol de pierres froides, ça ne lui fait ni chaud ni froid de ne plus le voir. Il s’apprête donc à juste contourner la quasi parfaite inconnue et continuer sa route quand celle-ci s’adresse à nouveau à lui. Désigne son poignet.
Auquel il jette un bref coup d’œil. C’est vraiment trois fois rien.
« Hum... Ça devrait aller, merci, répond d’abord Loki, en bougeant légèrement le coude pour tenter de rajuster un peu sa manche.
Elle retombe à peu près correctement sur son poignet. Et l’autre ? Elle est médecin. Ah. Fort bien, a-t-il envie de dire ; elle est médecin, tant mieux pour elle, d’une certaine manière. Elle ne doit pas spécialement manquer d’occupation, à la cour de Midgard. Puisqu’elle est... médecin. Médecin, exactement ; et ça lui revient, tout doucement. La couleur des cheveux, surtout, c’est ce qui lui revient en tête. Alwine Andersen a une fille. Et comme ce n’est pas Alwine Andersen qu’il a devant les yeux.
C’est forcément la fille. Et une bonne raison d’obtempérer ; même si, finalement, Loki craint surtout le père. Et que ce dernier n’a aucune raison de se mêler de tout ça, pas vrai ?
« Enfin..., il reprend, en revenant un peu sur sa décision ; et en se disant qu’avec du bol, elle lui trouvera toujours autre chose et lui épargnera le gratin avec une excuse indiscutable. « Si vous voulez regarder de plus près, j’aimerais juste pouvoir aller déposer ce bazar là où il doit être, histoire d’en être débarrassé pour de bon. »
Pour de bon, ou presque.
« C’est juste au bout du couloir. »
Il se sent un peu obligé de le préciser. Mais bon. Maintenant qu’il est sûr d’être presque arrivé à destination, autant informer mademoiselle Andersen qu’elle n’aura pas à le suivre pendant vingt minutes dans les couloirs et escaliers du château. Il en a marre des escaliers, Loki. Il a l’impression de ne voir que ça. Alors au final, il a un bref haussement d’épaules et se contente de reprendre sa route.
Elle le suivra si elle a envie ; du reste, il ne dit rien, il se contente de rejoindre ses quartiers. D’ouvrir la porte tant bien que mal, en ayant les deux mains occupées. Est-ce qu’Andersen fille le suit encore ; comment est-ce qu’elle s’appelle, déjà ? Il n’a absolument pas retenu son prénom, mais il a plus urgent à faire dans l’instant.
Comme poser sa pile de paperasse entre deux autres qui traînent déjà là depuis deux ou trois jours.
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- Lilja Andersen
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Lun 8 Avr - 10:14
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Maintenant qu’elle y réfléchit, Lilja réalise qu’elle ne sait pratiquement rien de Loki. Parfois elle l’aperçoit de loin, une pile de paperasse dans les mains, ou bien stoïque à côté du roi, ou encore manifestement en train de faire de son mieux pour ne pas se jeter par la fenêtre lorsqu’un membre de la cour royale décide de venir lui faire la conversation. Oh et puis elle a dû le voir avec Rorik aussi, en coup de vent, une ou deux fois. Mais elle ne lui a jamais adressé la parole. Ou alors elle ne s’en souvient pas. Et là ce serait inquiétant. Non, la jeune femme n’a pas souvenir d’une quelconque rencontre avec Loki.
C’est une première donc ! Aucune idée si elle doit s’en réjouir ou non, ceci dit. L’homme lui semble pour le moins… Hermétique. Pas autant que son propre paternel, mais disons qu’il ne respire pas l’amabilité non plus. Ou si. Sauf qu’il s’agit de cette amabilité polie qui vous dit en sous-texte “Maintenant si vous pouviez me laisser tranquille, franchement ce serait pas mal.” Voilà qui est mal la connaître.
D’autant plus que le changement d’avis du conseiller royal attise sa curiosité. Pourquoi passer d’un “non ça ira” à “en fait je ne dirais pas non” ? Peut-être est un indécis de caractère ? Ou alors il a quelque chose en tête… Dans un cas comme dans l’autre, Lilja est curieuse de voir vers où tout ceci pourrait déboucher. Voilà pourquoi elle hoche légèrement la tête aux propos de Loki, se contentant d’ajouter un sobre (mais non moins efficace) :
- Je vous suis.
La transformiste opine une nouvelle fois du chef quand il précise que ce n’est plus loin. Oh peu lui importe, mais soit. Tant qu’à faire, c’est vrai que ça l’arrange. Parce qu’il faudra bien qu’elle retourne chercher son fugueur de félin, plus tard. Non, elle n’a pas oublié.
Alors qu’ils pénètrent enfin dans la pièce, Lilja arque un sourcil. Ah. Mais c’est censé être une chambre, ça ? A en juger par le lit qui se fait presque difficilement une place dans un coin, oui. En toute honnêteté, ça pourrait parfaitement être un bureau dans lequel on fait rentrer de force un sommier et un matelas. Est-ce que c’est humainement possible d’empiler autant de feuilles les unes sur les autres ? De toute évidence. C’est qu’elle aurait presque envie de souffler dessus pour voir si ça tient le choc… Non non non non. Un peu de tenue.
Sans plus de cérémonies, Lilja s’approche de Loki pour se saisir de son avant-bras et regarder de plus près ce qu’il en est. Effectivement, ce n’est rien de grave. Ceci dit ce serait tout de même mieux de désinfecter.
- Vous n’auriez pas un peu d’alcool à désinfecter quelque part dans votre bazar, par hasard ? J’en doute, mais je préfère demander. Après avoir jeté un oeil circonspect autour de la chambre, elle reporte ses prunelles améthystes sur le visage de Loki et poursuit d’un ton tout à fait neutre. Vivre au milieu d’une montagne de paperasse, ce n’est pas vraiment sain, par ailleurs. Au niveau du repos ce n’est clairement pas le mieux. Enfin, à supposer que vous vous reposiez. Vous êtes plus cerné qu’une goule.
C’est une première donc ! Aucune idée si elle doit s’en réjouir ou non, ceci dit. L’homme lui semble pour le moins… Hermétique. Pas autant que son propre paternel, mais disons qu’il ne respire pas l’amabilité non plus. Ou si. Sauf qu’il s’agit de cette amabilité polie qui vous dit en sous-texte “Maintenant si vous pouviez me laisser tranquille, franchement ce serait pas mal.” Voilà qui est mal la connaître.
D’autant plus que le changement d’avis du conseiller royal attise sa curiosité. Pourquoi passer d’un “non ça ira” à “en fait je ne dirais pas non” ? Peut-être est un indécis de caractère ? Ou alors il a quelque chose en tête… Dans un cas comme dans l’autre, Lilja est curieuse de voir vers où tout ceci pourrait déboucher. Voilà pourquoi elle hoche légèrement la tête aux propos de Loki, se contentant d’ajouter un sobre (mais non moins efficace) :
- Je vous suis.
La transformiste opine une nouvelle fois du chef quand il précise que ce n’est plus loin. Oh peu lui importe, mais soit. Tant qu’à faire, c’est vrai que ça l’arrange. Parce qu’il faudra bien qu’elle retourne chercher son fugueur de félin, plus tard. Non, elle n’a pas oublié.
Alors qu’ils pénètrent enfin dans la pièce, Lilja arque un sourcil. Ah. Mais c’est censé être une chambre, ça ? A en juger par le lit qui se fait presque difficilement une place dans un coin, oui. En toute honnêteté, ça pourrait parfaitement être un bureau dans lequel on fait rentrer de force un sommier et un matelas. Est-ce que c’est humainement possible d’empiler autant de feuilles les unes sur les autres ? De toute évidence. C’est qu’elle aurait presque envie de souffler dessus pour voir si ça tient le choc… Non non non non. Un peu de tenue.
Sans plus de cérémonies, Lilja s’approche de Loki pour se saisir de son avant-bras et regarder de plus près ce qu’il en est. Effectivement, ce n’est rien de grave. Ceci dit ce serait tout de même mieux de désinfecter.
- Vous n’auriez pas un peu d’alcool à désinfecter quelque part dans votre bazar, par hasard ? J’en doute, mais je préfère demander. Après avoir jeté un oeil circonspect autour de la chambre, elle reporte ses prunelles améthystes sur le visage de Loki et poursuit d’un ton tout à fait neutre. Vivre au milieu d’une montagne de paperasse, ce n’est pas vraiment sain, par ailleurs. Au niveau du repos ce n’est clairement pas le mieux. Enfin, à supposer que vous vous reposiez. Vous êtes plus cerné qu’une goule.
(c) DΛNDELION
- Loki
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Re: För det jag bjuder så gerna. // Lilja
Lun 8 Avr - 12:04
De ce qu’il avait constaté ; rapidement, il n’avait jamais vraiment essayé d’approcher de plus près le spécimen, non plus ; le tact n’était apparemment pas le fort du père Andersen. En tout cas, de ce dernier, il avait régulièrement eu des échos concernant un ours dérangé en pleine hibernation. Et c’est, semble-t-il, un trait de famille, s’il en juge par les manières de la fille.
Ou de l’absence de ces dernières, bien qu’il ne dise rien à ce sujet. Il a bien remarqué, les regards circonspects aux piles de paperasse qui se sont installées plus efficacement que n’importe quel autre meuble dans ce qui a probablement été sa chambre. A ses débuts dans la cour de Midgard. Peut-être même a-t-il jeté les mêmes regards, au début.
Maintenant, ça ne le fait plus vraiment réagir, Loki. Il ne proteste pas quand elle lui attrape l’avant-bras pour regarder l’état de son poignet. Trois fois rien. Il était déjà au courant de ce fait, mais, bon. C’est également lui qui l’a autorisée à venir ; pire que ça, quand il y repense. Il l’a carrément invitée. Bon, tant pis, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même si...
Elle n’a vraiment aucun tact.
« Je sais, il répond, laconique.
Sa paperasse est on ne peut plus bavarde, à côté. Mais c’est sincèrement tout ce qu’il trouve à dire ; je sais. Evidemment, qu’il sait. Il est on ne peut plus au fait que ses quartiers ressemblent plus à un bureau qu’autre chose, et encore. Un bureau dans lequel on aurait déménagé à peine un quart des archives. C’est d’ailleurs le cas. C’est le plus navrant. Les archives ; sur une dizaine d’années. Rattraper un peu le retard, reprendre le fil là où il a été abandonné en premier lieu. La mort de la reine.
Et tout ceci se solde juste par une quantité de papiers impressionnante, compte tenu qu’il n’y avait plus grand-monde pour assurer un des rôles les plus importants. A bien y réfléchir, Loki n’a toujours aucune idée de comment il s’est retrouvé à cette place.
Il n’a pas bougé. N’a pas essayé de se dégager non plus ; il devrait peut-être dire à son interlocutrice qu’il ne risque pas d’avoir d’alcool à désinfecter dans les environs, sauf si elle tient à désinfecter à l’encre. Il pourrait lui dire ; s’il ne tenait pas à sa tête.
Sauf qu’il y tient. Il finit par hausser les épaules, soupirer un peu ; un regard circulaire pour la paperasse, avant d’avoir un coup d’œil pour son poignet.Trois fois rien. Mais qu’est-ce que c’est idiot, de s’érafler en trébuchant.
« C’est loin d’être le cadre idéal. En fait, c’est même tout le contraire, il reprend, sans vraiment savoir pourquoi, c’est étrange comme il a envie d’être tranquille, mais pas non plus seul ; il n’a toujours pas quitté la jeune femme des yeux. « Je pourrais vous dire que pour le moment, je ne peux rien y faire, mais même si c’était vrai ; et honnêtement, je n’en ai moi-même pas la moindre idée ; vous ne me croiriez pas. »
Ce qui les avance aussi bien l’un que l’autre, au final.
« Le seul problème, c’est que je ne peux pas échapper à la cour. Pas indéfiniment, et quand j’arrive à leur faire oublier que j’existe, j’ai quand même d’autres choses à faire. Comme essayer de rattraper les archives, qui sont un peu partout ici. »
Il a presque envie de lui demander si elle a une idée quelconque, tant qu’à faire, mais tout bien réfléchi, il s’abstient. Ça paraît plus sûr.
Il a déjà assez du gratin ; qui avait été particulièrement pénible la veille au soir... pour autant qu'il s'en souvienne.
Ou de l’absence de ces dernières, bien qu’il ne dise rien à ce sujet. Il a bien remarqué, les regards circonspects aux piles de paperasse qui se sont installées plus efficacement que n’importe quel autre meuble dans ce qui a probablement été sa chambre. A ses débuts dans la cour de Midgard. Peut-être même a-t-il jeté les mêmes regards, au début.
Maintenant, ça ne le fait plus vraiment réagir, Loki. Il ne proteste pas quand elle lui attrape l’avant-bras pour regarder l’état de son poignet. Trois fois rien. Il était déjà au courant de ce fait, mais, bon. C’est également lui qui l’a autorisée à venir ; pire que ça, quand il y repense. Il l’a carrément invitée. Bon, tant pis, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même si...
Elle n’a vraiment aucun tact.
« Je sais, il répond, laconique.
Sa paperasse est on ne peut plus bavarde, à côté. Mais c’est sincèrement tout ce qu’il trouve à dire ; je sais. Evidemment, qu’il sait. Il est on ne peut plus au fait que ses quartiers ressemblent plus à un bureau qu’autre chose, et encore. Un bureau dans lequel on aurait déménagé à peine un quart des archives. C’est d’ailleurs le cas. C’est le plus navrant. Les archives ; sur une dizaine d’années. Rattraper un peu le retard, reprendre le fil là où il a été abandonné en premier lieu. La mort de la reine.
Et tout ceci se solde juste par une quantité de papiers impressionnante, compte tenu qu’il n’y avait plus grand-monde pour assurer un des rôles les plus importants. A bien y réfléchir, Loki n’a toujours aucune idée de comment il s’est retrouvé à cette place.
Il n’a pas bougé. N’a pas essayé de se dégager non plus ; il devrait peut-être dire à son interlocutrice qu’il ne risque pas d’avoir d’alcool à désinfecter dans les environs, sauf si elle tient à désinfecter à l’encre. Il pourrait lui dire ; s’il ne tenait pas à sa tête.
Sauf qu’il y tient. Il finit par hausser les épaules, soupirer un peu ; un regard circulaire pour la paperasse, avant d’avoir un coup d’œil pour son poignet.Trois fois rien. Mais qu’est-ce que c’est idiot, de s’érafler en trébuchant.
« C’est loin d’être le cadre idéal. En fait, c’est même tout le contraire, il reprend, sans vraiment savoir pourquoi, c’est étrange comme il a envie d’être tranquille, mais pas non plus seul ; il n’a toujours pas quitté la jeune femme des yeux. « Je pourrais vous dire que pour le moment, je ne peux rien y faire, mais même si c’était vrai ; et honnêtement, je n’en ai moi-même pas la moindre idée ; vous ne me croiriez pas. »
Ce qui les avance aussi bien l’un que l’autre, au final.
« Le seul problème, c’est que je ne peux pas échapper à la cour. Pas indéfiniment, et quand j’arrive à leur faire oublier que j’existe, j’ai quand même d’autres choses à faire. Comme essayer de rattraper les archives, qui sont un peu partout ici. »
Il a presque envie de lui demander si elle a une idée quelconque, tant qu’à faire, mais tout bien réfléchi, il s’abstient. Ça paraît plus sûr.
Il a déjà assez du gratin ; qui avait été particulièrement pénible la veille au soir... pour autant qu'il s'en souvienne.
för det jag bjuder så gerna.
ft. Lilja.
// printemps 173
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